Le concertiste François-René Duchâble et son triporteur |
François-René Duchâble annonce le 31 juillet 2003 qu'il met un terme à sa carrière de concertiste (décision prise au milieu d'un concerto), et ce en dépit d'un talent rare qui l'inscrit dans la tradition des grands virtuoses français du xxe siècle. Il nuance néanmoins sa décision : « Pourquoi me priver de quelques spectacles de plein air, de son et lumière, de l'action sociale, de participations à des spectacles poétiques ? ». Il fête alors sa retraite en jetant à deux reprises une carcasse de piano (pas un vrai) depuis un hélicoptère dans les lacs d'Annecy et de La Colmiane, où il va alors se produire régulièrement, lors des estivales du Conseil général des Alpes-Maritimes, avec l'orchestre régional de Cannes-Provence-Alpes-Côte-d’Azur. L'immersion du piano (celui de Vladimir Horowitzpar exemple !) représente en quelque sorte un baptême « purificateur » qui signe sa rupture définitive avec le système élitiste. Toujours selon ses propos : « À côté de ce baptême, il y a une incinération » après un ultime récital ou il brûle son costume de scène « la queue-de-pie qui symbolise la Carrière, la Compétition, la Concurrence ». Il déclare qu'il fera à la place des concerts informels en France avec un clavier électronique
Plusieurs évènements majeurs ont émaillé ses trente ans de carrière ; trois rencontres décisives : avec Rubinstein en 1974, Karajan, puis Jacques Chancel, Erato en 1980, et enfin, en 1988, quand une intégrale des concertos de Beethoven en deux soirées lui est proposée. Grand cycliste, grand marcheur, il vit aujourd'hui près d'Annecy.
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