Départ du Hameau du Laus |
Après une bonne soirée à l'auberge de l'Arpelin où nous avons pu apprécier l'accueil de Pascale et Jean-Pierre, le confort douillet du chalet …et savourer le succulent gigot d'agneau braisé dans la cheminée, nous sommes partis pour l'ascension du col d'Izoard (2360 m). la neige tombée abondamment toute la nuit a magnifié ce site absolument exceptionnel. La neige , la lumière et l'environnement nous ont entouré de toute leur magie, et c'est avec plaisir que nous atteignons après une ascension inoubliable le Refuge Napoléon où l'accueil simple et chaleureux de Monique et de son équipe est à la hauteur de ce site unique que l'on ne peut atteindre qu'en raquettes à neige, skis de fond ou de randonnées. La route n'est ouverte du bas (Le Laus) qu'à partir de la mi-mai.
La neige continue de tomber ! |
L'arrivée au refuge |
Sur les liens ci-dessous :
- et à vélo, l'été 2008
Le refuge Napoléon a été créé en exécution du testament de Napoléon 1er en 1855 (soit 34 ans après sa mort !) stipulant l'octroi d'une somme allouée aux provinces les plus éprouvées par les conflits de l'empire, dont les 3 départements alpins de l'Isère, de la Drôme et des Hautes-Alpes.
Arrivée au refuge Napoléon (2284 m) |
Initialement, les sommes du legs impérial devaient être consacrées selon le vœu de la commission d'attribution, " ... à une institution durable de bienfaisance perpétuant au cœur des populations le religieux souvenir dont Napoléon 1er les a honorées..."
On consulta le conseil général en vue de l'emploi de cette somme (50 000 Fr).
Faute d'une demande d'affectation de cet argent, le Préfet des Hautes-Alpes, Alexandre Lepeintre (Préfet de 1855 à 1866, soit un record de durée), décida dans un rapport à l'assemblée départementale de créer des refuges sur les principaux cols du département afin de recueillir les voyageurs malheureux, surpris par la nuit, le mauvais temps ou par les avalanches.
Des maisons de secours qu'on appela "Refuges Napoléon" (comme le stipule parfois, une plaque apposée sur la façade).
Le Conseil Général en construisit 6 au lieu des 8 prévus (par manque de moyens financiers) : au col d'Izoard et au col Lacroix (Queyras), au col du Noyer (Champsaur/Dévoluy), au col de Vars, au col Agnel et enfin à Manse.
Commencées en 1857, ces constructions furent terminées en 1858 avec à la clé, un surcoût croissant du prix des matériaux en fonction de l'altitude du refuge (23 000 Fr pour le refuge du col Lacroix à 2 800 m contre 5 600 Fr pour Manse à 1 290 m).
Chaque bâtiment est donc identique aux autres, avec dans l'organisation de l'espace intérieur, une cave, un rez-de-chaussée avec salle commune pour les voyageurs, cuisine, four et écuries, un étage avec logement du gardien et les chambres des voyageurs et des combles.
Par ailleurs, un règlement spécial d'administration régissait ce refuge et prescrivait à son gardien de sonner la cloche de l'établissement à des intervalles rapprochés en temps de tourmente ou de brouillard et d'allumer un fanal afin de guider les voyageurs à la tombée de la nuit.